Jeunes, beaux et… bio!

Publié le : 23 octobre 2017 à 16:08:27

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Travailleurs, déterminés et animés d’une confiance sans bornes, Jean-Philippe Côté et Émilie Berthold voient l’avenir avec beaucoup d’optimisme. Les résultats obtenus jusqu’à maintenant dans leur production de lait biologique robotisée ouvrent la voie vers un brillant succès.

Leur exploitation, la Ferme Côté & Desmeules, est située à Saint-Éloi, dans le Bas-Saint-Laurent. La ferme est certifiée par l’organisme Ecocert et figure en tête du groupe des meilleures entreprises de lait biologique au Québec (on en compte 111 au total). Elle se classe même parmi les entreprises dites conventionnelles les plus performantes.

Efficace et rentable, l’entreprise dégage une marge par kilo de gras – indicateur clé en production laitière (soit les revenus moins les coûts d’alimentation du troupeau) – de 14,89 $/kg.

Jean-Philippe et Émilie cherchent continuellement à s’améliorer et à parfaire leurs connaissances. « On est exigeant envers nous-mêmes et on sort des sentiers battus, dit Jean-Philippe. On veut obtenir le meilleur de nos vaches. » Cela dit, les deux éleveurs ne dénigrent aucunement la façon conventionnelle de produire du lait. Au contraire! Ils s’inspirent des meilleures pratiques de cette production.

L’entreprise, propriété de Jean-Philippe et de sa mère Martine, a obtenu la certification biologique en 2008, après une période de transition de trois ans. Pour améliorer la gestion de l’entreprise et lui donner un nouvel élan, ils ont construit, il y a trois ans, une nouvelle étable. En novembre 2014, la production y commence. L’environnement offert aux vaches est totalement différent : stabulation libre, robot de traite, ainsi que lumière et ventilation à profusion.

Défis et avantages du bio

La certification biologique exige que les vaches aient accès au pâturage. Elle exige également pour toute nouvelle construction qu’elle soit à stabulation libre.

En outre, le bio offre une incitation intéressante : environ 20 $ de plus l’hectolitre. Cette prime au bio aide entre autres à couvrir les coûts plus élevés des intrants et ceux qu’entraînent les passages aux champs plus fréquents, pour le sarclage par exemple. Il faut dire aussi qu’elle a facilité l’obtention de l’emprunt pour la construction du nouveau bâtiment.

La reproduction et la santé du pis sont les plus grands défis, soutiennent les éleveurs. Un suivi vétérinaire préventif est effectué toutes les deux semaines – coûteux, oui, mais Jean-Philippe et Émilie conviennent qu’il donne de bons résultats. « Il permet, en favorisant une meilleure gestion d’élevage, de conserver un intervalle court entre les vêlages », soutient Émilie.

On gère également l’entrée de nouveaux sujets dans le troupeau. « Pour que son lait soit certifié, une vache doit avoir vécu un an dans un environnement bio », ajoute Émilie. Le jeune couple achète chaque année un ou deux sujets de bonne génétique. « L’objectif, s’accorde-t-il pour dire, c’est d’avoir un troupeau entièrement de race pure, classifié BP et mieux. On veut des vaches de bonne longévité et de haute productivité. »

Le traitement des mammites à l’aide de produits conventionnels (antibiotiques, notamment) n’est permis que deux fois par année. « L’usage d’antibiotiques est limité au strict minimum », dit Jean-Philippe.

Aux champs, c’est la gestion des mauvaises herbes qui demeure le talon d’Achille pour le rendement des cultures. Enfin, le contenu des aliments doit être conforme aux exigences d’Ecocert.

Et ce n’est pas tout!

Autre projet en vue : la construction, dès cette année, d’un bâtiment pour les taures et les vaches taries, afin de rassembler sur le site d’élevage principal tous les sujets du troupeau. Les taures sont actuellement logées dans une étable située sur un autre site, qui appartient aussi aux producteurs. Ils ne peuvent donc les garder à l’œil comme ils le souhaiteraient. « Ça nous permettra de mieux gérer ces sujets », dit Émilie, qui deviendra actionnaire de l’entreprise cet automne, à hauteur de 25 %. Jean-Philippe détiendra 50 % des actions et sa mère 25 %.

Produire du lait biologique est un mode de vie qui cadre tout à fait avec les aspirations et les valeurs de Jean-Philippe et Émilie, et ce, sans qu’ils aient à rogner sur la productivité et la rentabilité. N’est-ce pas joli, ça?

Source et photo : Patrick Dupuis, Coopérateur

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