Publié le : 22 août 2017 à 15:19:48
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Un motel-camping nommé Flots bleus sur mer : une route à dévaler, un champ et une colline à traverser, une terre vive, une plage, le fleuve, les marées, le soleil, la lune, les étoiles, la lumière, la lumière à n’en plus finir. À lui seul, ce lieu est mémorial, immensité, estuaire, une racine immuable, la terre où poser l’ancre.
C’est tout ça, Les Flots bleus sur mer, comme un passage obligé de retour à l’enfance, à se rappeler de contempler, poser pieds et vivre. Un lieu sans clôture, sans barrière, où tu goûtes le varech à chaque bouffée d’air et où tes pieds se dessinent dans une vase à marée basse, jamais la même. Ça, c’est le camping : du gros wild s ans l imites, juste à t’arrêter, t’arrêter regarder l’horizon pour rêver au loin, lointain, quelque part. Rêver à en mourir. En mourir en paix.
L’affaire c’est que chez nous, quand le fleuve te prend, il t’avale, te glisse par ses écumes, t’engloutit, te chavire à tout vent. Tu deviens tempête. Et la vérité s’impose : rester. That’s it.
Paul-Aimé dit Polo, lui, il a compris. Depuis 1964 qu’il habite ce lieu. Dès ses 5 ans, il a vu le lieu naitre et vivre par ses parents, Ernest Leblond et Marie-Adèle Rioux, jusqu’à encore aujourd’hui où il continue d’arpenter le sable, de se raconter et de conter. Un personnage éblouissant dans sa tenue d’être. Demandez-lui l’histoire de la maison hantée, celle du passant d’à côté ou encore celle de son père, la même qui figure dans l’exposition régionale Empreinte verticale. Pour lui, ce lieu, ces mémoires, ces racontages, c’est une histoire d’héritage familial.
Cet héritage-là, c’est une passation de mémoires vives. De sentiments aussi. D’appartenance surtout. Aujourd’hui, l’héritage se poursuit. Petites-filles, proches amies de parents et complices de Polo, Amélie et Marie-Hélène Thériault ont elles aussi été bercées par ces eaux-là. Et des années plus tard, elles reviennent perpétuer le perpétuel. Deux sœurs, deux femmes charmantes, deux entrepreneures créatives pour qui le souci du détail va de soi. Depuis un an, elles rénovent, transforment, colorent, rafraîchissent l’espace pour une modification de douceur à leurs saveurs. Une métamorphose de lieu de vacances conquis.
En chambre à coucher ou en tente canadienne, l’imaginaire du lieu ne connait l’impossible. Lecture sous lumière de soleil, natureculture, balade en kayak à tout moment de la marée, BBQ-feu de plage sur coucher de soleil impeccable, un des plus beaux du monde à ce qu’on raconte…
… Parce qu’ici, nos histoires se puisent, se racontent, s’inventent depuis des lieux qui respirent, qui charment, qui « désinvoltent » le possible. Vous l’comprendrez si vous l’voyez !
Source : Valérie Simone Lavoie, Rumeur du Loup